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A lire : les livres et quelques articles
de Chantal Calatayud,
psychanalyste, didacticienne analytique,
auteur,
parus dans Psychanalyse magazine.

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« Je pleure pour un oui, pour un non »

 

Il n’y a pas que les films tristes qui me transforment en rivière, mes larmes coulent à la moindre émotion : reproches ou compliments. J’ai 20 ans, je me sens ridicule et je souffre de l’incompréhension de mes parents.

Aurélie S. - 63000 Clermont-Ferrand

La réponse du psychanalyste

Vos parents ont une réaction tout à fait légitime lorsqu’ils vous voient fondre en larmes. Ils culpabilisent de constater votre tristesse ou votre émotivité (ce qui est à peu près semblable). Ne leur en voulez pas, c’est leur façon à eux de vous prouver qu’ils vous aiment et qu’ils sont à votre écoute. En revanche, vos pleurs récurrents traduisent une souffrance, une blessure que vous n’avez pas pu exprimer tout petite fille. Vous sentant de fait incomprise, vous avez perdu confiance en vous, donc en l’autre… D’où ces larmes qui coulent, qu’il s’agisse d’une situation à votre désavantage ou à votre avantage. Autrement formulé, vous ne croyez jamais ce qu’on vous dit ! N’est-ce pas ? Faites simple. Lorsqu’un interlocuteur vous adresse des félicitations, analysez très vite la situation : globalement, êtes-vous d’accord ? Nous savons très bien lorsque nous sommes joliment coiffées, habillées, lorsque notre travail est de qualité. Ou l’inverse, bien sûr. La meilleure évaluation vient de l’intérieur de nous-même. Partant de ce bon vieux réflexe, le regard de l’autre ne peut interférer négativement. On n’est jamais si bien « jaugé » que par soi-même : Je sais ce que je vaux et crois (alors) ce qu’on m’en dit… Essayez, chère Aurélie et vous constaterez rapidement un heureux changement.

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