Il n’y a pas que les films tristes qui me transforment en rivière, mes larmes coulent à la moindre émotion : reproches ou compliments. J’ai 20 ans, je me sens ridicule et je souffre de l’incompréhension de mes parents.
Aurélie S. - 63000 Clermont-Ferrand
La réponse du psychanalyste
Vos parents ont une réaction tout à fait légitime
lorsqu’ils vous voient fondre en larmes. Ils culpabilisent de constater votre tristesse ou votre émotivité
(ce qui est à peu près semblable). Ne leur en voulez
pas, c’est leur façon à eux de vous prouver qu’ils
vous aiment et qu’ils sont à votre écoute. En revanche,
vos pleurs récurrents traduisent une souffrance,
une blessure que vous n’avez pas pu exprimer tout
petite fille. Vous sentant de fait incomprise, vous
avez perdu confiance en vous, donc en l’autre…
D’où ces larmes qui coulent, qu’il s’agisse d’une
situation à votre désavantage ou à votre avantage.
Autrement formulé, vous ne croyez
jamais ce qu’on vous dit ! N’est-ce pas ? Faites simple.
Lorsqu’un interlocuteur vous adresse des félicitations,
analysez très vite la situation : globalement, êtes-vous d’accord ? Nous savons très bien
lorsque nous sommes joliment coiffées, habillées,
lorsque notre travail est de qualité. Ou l’inverse,
bien sûr. La meilleure évaluation vient de l’intérieur
de nous-même. Partant de ce bon vieux réflexe, le
regard de l’autre ne peut interférer négativement.
On n’est jamais si bien « jaugé » que par soi-même
: Je sais ce que je vaux et crois (alors) ce
qu’on m’en dit… Essayez, chère Aurélie et vous
constaterez rapidement un heureux changement. |