Ma lettre est en fait un témoignage. Tout d’abord, je tiens à vous remercier de la qualité de votre magazine. Ensuite, grâce à Signes & sens maintenant en ligne, gratuit de surcroît, je peux avoir accès à tous les articles sans fatigue. Je n’avais qu’un bras à la naissance et je suis toujours satisfait de découvrir qu’il existe des personnes de bonne volonté qui pensent aux handicapés et ce, de façon altruiste. Indépendamment de ma reconnaissance à toute l’équipe de la revue, je voudrais apporter ma petite contribution personnelle. Le handicap congénital ou pas a aussi son corollaire inversé. Nous les handicapés, nous sommes tellement contraints à des efforts permanents d’adaptation que nous décuplons d’inventivité, d’imagination, de créativité. Finalement, notre « différence » nous permet de découvrir notre passion. Or, je constate souvent que ce qui manque aujourd’hui à la plupart, c’est ce côté passionné. D’où bien des victimisations injustifiées chez les bien-portants. En résumé, je fais partie des handicapés heureux et je sais qu’il en existe beaucoup…

Henri C. – 38340 Voreppe

La réponse du psychanalyste

Merci à vous, Henri. Votre lettre se passe de commentaire. Bien sûr. Cependant, votre courrier m’a beaucoup touchée. Il va réellement dans le sens du message essentiel de la psychanalyse : l’acceptation mais non la résignation. Votre propos ne traduit ni révolte, ni haine. Vous gardez votre énergie pour avancer. Et transmettre votre intelligence du coeur. L’équipe de Signes & sens magazine s’incline.