Noël et le Jour de l’An, pour moi, ça signifie aller dans ma belle-famille. Des gens qui s’envoient des serpentins et des confettis à la figure pendant le repas trop arrosé à mon goût. Mon angoisse, à l’approche des fêtes de fin d’année, augmente et mon mari ne comprend pas. Aidez-moi.

Caroline A. - 84210 Pernes les Fontaines

La réponse du psychanalyste

Il est toujours navrant de constater que, bien que vivant au XXIème siècle, la communication dans un couple peut être défaillante. Cette année, armez-vous de courage et dites à votre mari que vous avez envie de rester avec lui, rien qu’avec lui, en amoureux. D’accord, il y a de forts risques pour qu’il refuse ou rationalise : Fais un petit effort, c’est une fois par an ou Mes parents sont âgés maintenant ou Tu peux comprendre que j’ai envie de m’amuser avec les miens ou encore Si je bois un peu trop, c’est toi qui conduiras… Etc. Là, il faudra mettre le cran au-dessus et expliquer à votre cher et tendre que le bruit vous assomme et que ce type de manifestations festives est anxiogène pour vous. S’il ne cède pas, laissez-le réveillonner en famille et restez au calme. N’oubliez pas le cadeau pour vos beaux-parents qu’il leur remettra et dont il devra affronter l’interrogatoire quant à votre absence. Cependant, c’est son problème dans la mesure où il semblerait que, chaque fin d’année, le scénario soit le même. Ceci dit, certains points relatés dans votre courrier sont assez explicites pour indiquer qu’enfant, une cérémonie familiale a dû vous perturber. Il serait intéressant que vous consultiez un psychanalyste pour essayer de lever le voile, d’autant que l’on sent dans vos propos une réaction assimilable à un état phobique. Ce travail, sur un plan psychologique, sera quoi qu’il en soit salutaire. Vous ne pouvez pas continuer à faire des efforts à sens unique. Prenez confiance : vos changements (à venir) interpelleront votre conjoint. Et là, vous serez enfin, à un moment ou à un autre, écoutée.