Qui sont ces décrocheurs de jobs ? Ni plus, ni moins que vous et moi. Ces éternels dénicheurs ont l’art de s’accommoder du quotidien et, surtout, de ne pas faire des blocages inévitables de la vie des drames qui prennent peu à peu l’ampleur de la sardine qui aurait bouché le port de Marseille… Il y a une jouissance certaine à exagérer les périodes où les portes donnent l’impression d’être fermées à double tour. Tous les décrocheurs de jobs ont en commun une bonne dose d’humilité en eux qui fait qu’ils n’hésitent pas à retrousser les manches, y compris s’ils sont bardés de diplômes ou si leur famille se la joue chicos. Ensuite, même si le milieu professionnel dans lequel ils évoluent temporairement ne correspond pas tout à fait à ce qu’ils sont socialement parlant, ils ont une manière étonnante de balayer leur nouvel univers : comme munis d’antennes, ils arrivent à capter la personne qui leur fallait rencontrer à ce moment-là. Coco Chanel, Aristote Onassis, Eddie Barclay et des milliers d’autres illustres personnages en sont la preuve. Une condition cependant pour y parvenir : savoir entendre, écouter, observer, regarder car l’interlocuteur dont vous avez besoin aura eu besoin de vous dans les quelques minutes précédant le premier contact. Pour preuve symbolique : les contes qui nous ont bercés, enfant, étaient truffés de vieilles femmes attendant près d’un puits qu’on leur vienne en aide. La suite vous la connaissez…