La nature des liens qui nous unissent à notre entourage repose, inconsciemment, sur le relationnel qui s’est joué dès le démarrage de notre existence. Par fantasmes interposés de surcroît. Peu à peu se dessine le quotidien et, bien souvent, de très mauvaises réactions face à notre alter ego dès lors qu’il ne répond pas à nos attentes. S’ensuivent des désagréments en terme de communication qui se déplacent sur d’autres qui ne nous satisfont pas davantage. Tout simplement parce qu’avant de s’occuper de la paille de notre interlocuteur, il apparaît nécessaire de prendre conscience de la poutre qui nous aveugle… Le XXème siècle a véhiculé des méthodes psychothérapeutiques utiles pour, justement, devenir plus objectif. C’est ainsi que la prise en compte de l’estime de soi a fait bouger les mentalités. Favorablement. Des lustres de religion ont combattu orgueil et prétention mais l’excès en tout est mauvais : les mea culpa récurrents ont plutôt eu raison d’un utile narcissisme. Ce qui a rendu difficile la gestion de nos émotions. Jusqu’au moment où, de l’avis général, le respect de soi a été envisagé comme un excellent vecteur du respect de l’autre, de son pays, du monde, puis de l’Univers tout entier. Mais alors comment bien gérer son narcissisme ? En se montrant aimable. État qui, à lui tout seul, en dit long sur les conséquences positives qu’il génère. Accueillir avec un large sourire, avant de faire un procès d’intention aux individus dont nous croisons le chemin, constitue – entre autres – le creuset de l’épanouissement personnel. Autrement formulé, il suffit d’imaginer, quelle que soit la personne qui se trouve sur notre route, que nous sommes face à nous-même…