De la philosophie avec le célèbre Je doute donc je suis qui a évolué de manière plus accessible vers un Je pense donc je suis, l’être humain s’est autorisé, au fil de ces dernières décennies, à prendre en compte l’intérêt d’un bon narcissisme. Au point que la beauté se décline aussi bien maintenant d’un point de vue de l’extériorité que de l’intériorité. Aujourd’hui, l’apparence ne souffre plus d’une approche péjorative : Sois belle et tais-toi est de moins en moins vérifiable tant le corps et l’esprit ne sont plus séparés l’un de l’autre, notamment par quelque religion punitive. Dieu soit loué, la notion de péché a perdu du terrain ! Le mannequinat en est la preuve avec de superbes jeunes femmes à la tête bien faite et bien pleine… Plus personne ne conteste le fait que l’un s’allie très bien à l’autre, l’essentiel consistant à entretenir de belles relations avec soi. Pour cela, ne nous cachons plus ! S’abriter derrière un masque finit par entraîner un repli sur soi conséquent. Il s’agit de sortir de cette confusion qui voudrait nous faire croire que derrière nos écrans, nous sommes protégés. En fait, c’est l’inverse : pour se révéler, rien de tel que de s’ouvrir aux autres. Le bénévolat, l’humanitaire, les sciences humaines sont des vecteurs adaptés car l’audace se marie merveilleusement avec l’épanouissement et l’amour.