À force de reprocher à la jeune génération de lire de moins en moins, on en oublie que le rythme de l’existence s’est sacrément accéléré, offrant en parallèle une multitude de distractions. De celles qui adoucissent un peu le quotidien, comme la télévision, Internet, les salles de sport, les clubs de danse, de scrabble, et autres registres tous plus attirants les uns que les autres… La lecture, malgré les abondantes publications de qualité, a perdu – il est vrai – du terrain. Pourtant, il reste très fréquent d’observer dans le train ou dans l’avion des personnes absorbées par quelques récits littéraires. Quant à sa propre valise, elle contient en général un best-seller que l’on n’a pu encore dévorer ou même des bouquins plus solides que l’on aura tout le loisir de savourer au bord d’une piscine. Les polars n’échappent pas à la règle et confortablement installés sur un transat, avec la mer pour compagne délicieuse, ils sont une véritable délectation. Juillettistes ou aoûtiens saluent ainsi le talent et la persévérance des écrivains et auteurs qui trouvent toujours l’énergie de rédiger de quoi nous faire oublier nos petites contrariétés polluantes. On doit ainsi à Jules Clareton une superbe phrase, de celles que l’on peut mûrir à souhaits et qui finissent par faire leur noble travail : Si vous aimez les livres, a dit ce sage provençal, vous serez heureux pour la vie…