On en rêve tous, on s’y applique mais comme le disait Jacques Lacan, on est toujours floué quelque part ! À l’heure du high tech tous azimuts, la difficulté à se sentir heureux sonne et résonne comme un paradoxe. La sempiternelle allusion au fait que nous sommes trop gâtés finit d’ailleurs par nous lasser car, toutes époques confondues et sans aucune comparaison maladroite avec des épisodes dramatiques de l’Histoire, l’être humain doit franchir bien souvent des obstacles dont il se passerait volontiers… L’erreur d’interprétation, si elle se situe-là, ne nous fait pas pour autant envisager le quotidien sous l’angle d’un optimisme béat. Et nous avons raison car la réalité nous prouve tous les jours que vivre n’est pas un jeu d’enfant. Pourtant, il n’est pas question de se laisser engloutir par du défaitisme ou autre mélancolie. Réagir précède du reste les passages à l’acte salvateurs et libérateurs. À nous de ne plus nous laisser contrôler, tétaniser, inhiber, assombrir par quelques émotions négatives. À nous de modifier nos sentiments, c’est-à-dire leur fondement. Tant que nous avons peur, tant que nous redoutons qu’un scénario se termine mal, le bonheur n’est pas au rendez-vous. Vous désirez être vraiment heureux ? Un simple coup d’oeil sur ce que des situations apparemment inextricables – et que vous avez dénouées et résolues – vous ont apporté y suffira. C’est à chacun d’entretenir de la sorte son narcissisme, ce creuset élémentaire du plaisir… |
