Il faut bien vivre avec son temps et reconnaissons que la période contemporaine nous facilite la vie au maximum, répondant à nos moindres désirs, tout en jouant de nos plaisirs… Commerce aidant, certes, puisque « tout a un prix ». 
Nous n’avons plus depuis longtemps la corvée de bois pour nous chauffer ou cuire les aliments, nos maisons avec ce qu’elles contiennent sont fonctionnelles, les plastiques et le béton ont remplacé les matières traditionnelles. Même, et surtout, l’alimentation comme les soins à la personne ont subi une évolution énorme : les plats cuisinés remplissent moult rayons dans les supermarchés et les produits d’hygiène et de beauté font la richesse de pans entiers de l’industrie chimique.
Mais qui actuellement pourrait se passer de ces aides du quotidien intégrées dans nos mœurs ?
Cependant, cet étayage n’est-il pas excessif, nous éloignant trop de nos ressources au point que notre environnement aseptisé ne nous immunise plus face aux aléas à forme banale : la fraîcheur nous enrhume, les pollens et la poussière provoquent des allergies, voire de l’asthme, les déplacements à pied nous épuisent ? Ne sommes-nous pas trop affaiblis alors que, par exemple, les parasites traités par l’agriculture sont de plus en plus résistants aux produits de plus en plus toxiques ? Un retour vers le naturel est-il possible ou un infléchissement de cette évolution s’avère-t-il envisageable ? Par nos choix de vie, notre liberté à gérer notre temps, notre alimentation, nos soins corporels (d’hygiène, d’esthétique, médicaux…), nos activités professionnelles, pouvons-nous conserver encore ce lien avec la nature mais en restant dans la modernité ? S’il fallait reculer un peu dans la facilité pour sauvegarder l’avenir ou préserver la planète, serions-nous prêts à l’accepter ? Jusqu’où ? En fait, en quoi et comment progressons-nous ? Ainsi l’enseignement, la médecine, la psy en général, la politique sont-ils le miroir réel des progrès de l’humanité ? Doit-on se méfier du transgénique ? Doit-on lancer toujours plus de SOS préventifs quant à des manipulations, génétiques entres autres ? En somme, le progrès est-il à aborder avec prudence ou à accepter sans modération ? 
Le progrès, concernant décidément un thème ambitieux, se médite quoi qu’il en soit…