S’il est une évidence que le principe même d’une cure analytique repose sur des règles précises à utiliser en fonction de paramètres spécifiques, la Psychanalyse possède un atout exceptionnel : elle aboutit à l’acceptation de toute limite du moment. Autant dire qu’elle permet d’avancer à son rythme, jusqu’au bout de l’existence, y compris quand l’analysant passe au stade d’analysé. À la manière de Descartes et de sa philosophie du doute, la Psychanalyse s’impose donc, à chaque instant, comme un espace réflexif de liberté individuelle. Finalement, les travaux de Sigmund Freud constituent une véritable rupture avec l’évolution constante des sciences en général : connaître ou avoir connu l’expérience du divan (ou du face-à-face) invite et autorise à constamment regarder l’envers de la médaille, au cas où… Certains y voient une faille et développent des critiques « hors-sujet », tout basiquement parce qu’ils ne se sont pas hasardés à libérer en eux l’influence d’une morale collective, faussement sécurisante, qui exclut la légitimité de l’unicité de l’Être.
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