La musicothérapie est une médiation. Elle s’étaye sur les sonorités pour restituer une harmonie et un équilibre de vie chez les sujets souffrant de déficits affectifs, sentimentaux, familiaux ou professionnels. Cet étayage musical est à distinguer cependant des thérapies psychomusicales qui appartiennent au domaine de la relaxation. Ce sont les États-Unis et le Canada qui, au début des années 1960, ont développé et transmis l’intérêt pour cette technique de soins. Pourtant, la musique – déjà chez les Grecs – était abordée comme un complément thérapeutique utile en médecine, en particulier pour soulager les troubles de l’humeur. Les religions lui ont toujours accordé une importance majeure, le son s’élevant et l’esprit s’allégeant selon ce même phénomène d’élévation. La France, aux lendemains de la Seconde Guerre Mondiale, a appliqué la méthode musicothérapeutique aux soldats traumatisés. Quelques années plus tard, en 1954, Jacques Jost, un ingénieur du son, affirme à son tour que la musique soigne… Un congrès mondial en 1974, à l’Hôpital de la Salpêtrière, lui a donné raison : la musique est bel et bien la langue des émotions…