On ne peut plus faire l’impasse d’une société qui, depuis plusieurs décennies, a décidé que les kilos à la baisse étaient la garantie absolue de la réussite amour-travail… De son côté, la médecine insiste sur l’intérêt de se préoccuper des amas graisseux qui traduisent un déficit de l’équilibre physiologique. Quant à la psychologie, tous courants confondus, elle tire la sonnette d’alarme : l’aiguille à la hausse sur la balance traduit des conflits inconscients… Nous voilà donc évalués, scrutés, pesés, soupesés, jaugés à l’aune de raisons toutes plus sérieuses les unes que les autres. Mais, en attendant, notre moral est en berne dès que 500 grammes stockés où il ne fallait vraiment pas viennent nous persécuter davantage encore. Même nos chères têtes blondes, dès la Maternelle, font les frais de ces diktats qui se veulent protecteurs. Rien de très différent en matière de publicités « alléchantes » qui se voient maintenant dans l’obligation de nous prévenir que l’abus de sucre est mauvais pour la santé. Par exemple. À la réflexion, le monde moderne nous déresponsabilise ! Il n’y a pas d’autre mot… Après tout, avons-nous besoin de conseils pour savoir gérer notre poids ? Certainement pas ! Ce serait oublier l’image du petit enfant qui apprend à marcher : il tombe, se redresse et c’est alors que de chute en chute, il tient debout et avance à la rencontre de son destin, passionnant comme tous les destins… Ainsi en est-il des fluctuations de notre tour de taille qui nous avertissent simplement d’un dépassement de limites et d’un repositionnement nécessaire. Marie-Dominique, qui a arrêté complètement une consommation pathologique quotidienne de biscuits sans même s’en rendre compte, le confirme : enseignante, elle se vivait responsable de l’échec de certains de ses élèves, oubliant juste qu’ils avaient leur part de chemin à faire… Effectivement, le stress nous infiltre. À chacun d’en avoir conscience. La solution pour que les kilos ne nous narguent plus ? Rester à sa place en toute occasion.