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Un sexologue a un diplôme universitaire en sexologie, ce qui n’est pas le cas pour le sexothérapeute. Certains sexologues se plaignent d’ailleurs d’une confusion possible entre ces deux termes, dénonçant des sexothérapeutes habiles qui jouent sur cette ambiguïté facile. Un sexologue acquiert, sur les bancs de la Faculté, un savoir large sur la sexualité bien entendu mais ses acquis se renforcent - entre autres - à la faveur d’un programme de psychopathologie clinique spécifique. Une raison à cela : l’évolution notamment des MST ou Maladies Sexuellement Transmissibles, dont le SIDA qui n’avait pas été identifié il y a encore une quarantaine d’années. Un sexologue acquiert donc la capacité de saisir les liens entre une zone organique précise – la zone génitale –, aussi bien en ce qui concerne les femmes que les hommes, et des pathologies qui élisent cette zone de plaisir en son fondement pour se cristalliser : cancer de l’utérus, cancer des ovaires, cancer de la prostate par exemple. La sexologie a trop été réduite dans les années 1970 par des courants américains qui, par médias interposés – dont la télévision –, ont retiré un très grand profit pécuniaire en limitant cette discipline sérieuse à des problèmes de frigidité féminine ou d’impuissance masculine. Malheureusement, cette dérive a fait flamber l’installation de grand nombre de sexothérapeutes en Europe – et en particulier en France –, sexothérapeutes aux études assez floues pour la plupart… Même remarque négative pour certains établissements de formation en sexothérapie qui utilisent des concepts psychothérapiques et psychanalytiques sans discernement suffisant pour transmettre l’importance de ce qui se joue dans les problèmes sexuels et les conséquences inhérentes à ce type de « frein ». Le poids de la différence entre sexologue et sexothérapeute n’est pas des moindres dans la mesure aussi où si le sexologue, comme son nom l’indique, n’a pas obligation de soins et peut être un professionnel qui oriente le consultant vers un médecin ou un psychanalyste, les choses sont tout autres pour le sexothérapeute qui, de par cette notion thérapeutique comprise dans le terme même de sexothérapeute, accepte de prendre en consultation un patient pour le conduire jusqu’à la guérison du symptôme…
