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A lire : les livres et quelques articles
de Chantal Calatayud,
psychanalyste, didacticienne analytique,
auteur,
parus dans Psychanalyse magazine.

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  « Je fais comment quand il boude ? »  
 


Même si tout parent peut admettre les humeurs changeantes de son enfant, il est une situation particulièrement difficile à supporter, c’est quand il boude. A fortiori s’il s’agit d’un état récurrent. Et ce, d’autant plus, lorsque rien ne manque à celui qui cherche, inconsciemment, à faire que sa famille s’inquiète ou culpabilise. Comment procéder alors pour que le sourire soit de retour sur toutes les lèvres ?

Analyser la situation

1) Observer
> Il faut, avant toute réflexion, distinguer l’enfant boudeur de l’enfant qui fait la tête accidentellement. Dans le deuxième cas, celui-ci dès qu’on lui accorde un peu d’intérêt libère ce qui le tracasse. Il s’agit souvent d’une situation qu’il a trouvée injuste. Dans ce cas, de simples explications font que les choses rentrent dans l’ordre facilement. En revanche, lorsque le parent constate que les bouderies sont quasi quotidiennes, il est indispensable de comprendre ce malaise pour pouvoir l’enrayer. Si l’adulte note un sentiment d’échec chez l’enfant qui accompagne son repli sur lui, il s’avère important d’objectiver qu’il n’y ait pas de faille narcissique : pour exemple, les j’ai pas de chance compulsifs traduisent une demission sur fond de perte d’estime de soi.

2) Dédramatiser
> Non seulement il ne sert à rien de faire ressasser à l’enfant ses échecs (mauvaises notes, réprimandes de l’enseignant, mise à l’écart de ses camarades, perte d’objet…) mais, surtout, cette attitude renforcerait le mauvais doute logé à l’intérieur du jeune sujet en difficulté. À l’inverse, l’enfant sera amené à expliquer à l’adulte de quelle façon il s’est positionné pour obtenir une excellente note en calcul...

3) Participer
> Le parent ne doit pas hésiter à insister quotidiennement sur les résultats positifs obtenus par l’enfant. Y compris en sport ou dans le jeu. Son inconscient prendra l’habitude alors de tisser des liens rassurants avec l’entourage. Ainsi reconnu par ce qu’il sait faire, l’enfant réintègrera peu à peu sa place dans son univers familial, scolaire, amical et sera rapidement le « premier » à chercher à communiquer, redevenant de surcroît sympathique…

 

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