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A lire : les livres et quelques articles
de Chantal Calatayud,
psychanalyste, didacticienne analytique,
auteur,
parus dans Psychanalyse magazine.

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  « Je fais comment quand il est énervé ? »  
 

 

Dans un contexte où les parents sont fatigués, ceux-ci peuvent souffrir de l’agitation de leur enfant. Françoise Dolto a laissé en héritage la nécessité de ne pas avoir de réactions projectives vis-à-vis de sa progéniture… Facile à dire, pas facile à faire !

Analyser la situation

En premier lieu, les adultes doivent prendre le recul nécessaire par rapport à une situation pénible récurrente : où en est le couple de ses propres agissements ? Traverse-t-il une crise, même muette, que l’enfant ressent à coup sûr ? Cas auquel celui-ci manifeste des attitudes qui traduisent en fait sa peur d’être le fautif et le responsable de la mésentente et ainsi, par culpabilité, sa peur d’être abandonné par ses «objets d’amour». Si les parents ne connaissent pas de désaccords, et en dehors de tout problème médical et psychologique avéré, il devient nécessaire de se soucier de ce qui se passe à l’école et chez toute personne qui peut avoir la garde de l’enfant en dehors de la maison.

1) Observer
> L’heure de l’énervement reste un indicateur fiable : s’il s’agit plutôt du moment qui précède le départ pour l’école ou chez les grands-parents ou, à l’inverse, le retour au domicile, la réponse s’impose d’évidence. Seul le dialogue – en présence des deux parents (si possible) – apporte la solution. Il faut toujours expliquer à l’enfant que ne comprenant pas son agitation, il n’est réalisable de l’aider qu’après qu’il ait livré certains de ses tracas.

2) Dédramatiser
> Une fois le motif des excitations répétées livré, deux attitudes s’avèrent indispensables : assurer l’enfant de tout son soutien en lui expliquant que les adultes aussi ont connu, enfant, les mêmes tourments (exemples à l’appui) et ne pas hésiter à lui demander s’il désire que ses parents en parlent avec les personnes qui le déstabilisent. S’il refuse, respecter son silence. Curieusement, les choses rentreront dans l’ordre progressivement…

3) Participer
> Le sport peut bien sûr tout à fait contribuer à l’extériorisation de pulsions internes polluantes et persécutrices. Accompagner le petit d’Homme dans ses exploits physiques devient une médiation très utile : la notion de compétitivité peut alors s’exprimer avec ses aléas, ses difficultés. Le terrain de jeux devient ainsi la matrice de l’existence. Le fait de franchir corporellement des obstacles (en adéquation avec l’âge de l’enfant) le rassurera sur ses possibilités de positionnement dans son quotidien.

 

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