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Géraldine dit qu’elle finit par avoir un rejet de l’heure des devoirs. Stéphanie assure qu’elle baisse les bras devant Quentin qui remet toujours à plus tard la lecture de la page préconisée par la maîtresse. Florent avoue qu’il en a par-dessus la tête de faire réciter les tables de multiplication à ses jumeaux qui ne les mémorisent pas… Comme dans beaucoup d’autres familles, alors que toute la maisonnée devrait se retrouver dans la joie après une longue journée de séparation, l’agressivité couve, suivie de claquements de porte, de pleurs et bientôt de… culpabilité. Si cette lassitude, retrouvée dans les deux camps, est bien compréhensible, il existe des moyens pratiques pour que les choses s’arrangent rapidement…
Analyser la situation
1) Observer
> Les adultes ne doivent en aucun omettre
qu’une journée passée à l’école requiert énormément
d’énergie. Car il n’y a pas que l’attention portée
au programme scolaire. Un exemple : parfois
des rivalités éclatent dans la cour, les disputes fleurissent
et pour le vainqueur comme pour le perdant,
le désaccord le plus minime avec les copains ou
copines laissera des traces qui ne demanderont
qu’à se réactualiser à la moindre occasion. Le
retour au domicile est le foyer idéal transférentiel
de ce qui ne s’est pas réglé à la récré… Un rapide
coup d’oeil lorsque l’enfant se présente sera un
indice fiable de la façon dont il va aborder ses
devoirs…
2) Dédramatiser
> Si le scolaire arrive avec la mine défaite, rien ne
sert de le harceler de questions. Il ne répondra pas
ou, agacé, ne livrera pas la réalité : il doit aussi protéger
ses compagnons de classe qu’il reverra très vite ! Le goûter étant proposé, il ne devra pas être
forcé. En revanche, s’il continue à faire la moue, lui
faire choisir le moment idéal selon lui où il désire
faire son travail est efficace. L’heure passée, il ne
faut pas intervenir. C’est sa responsabilité !
3) Participer
> Si le récalcitrant continue à être en opposition, il
faut lui simplifier la tâche. Les soirs de grande résistance,
il ne s’agit pas de mettre en place une sorte
de punition en l’obligeant à débarrasser la table. Il
sait très bien ce qu’il doit faire. Même s’il est difficile
pour le parent de prendre le sens inverse de ce
qu’il ressent pulsionnellement, cette participation
passive – qui consiste à accepter que le jeune scolaire
ou l’ado a besoin de réfléchir et de se centrer
sur lui-même pour trouver ses solutions – lui fera
apprécier l’ambiance familiale détendue, ce qui
l’incitera à faire ses devoirs. Si ces quelques
conseils basiques ne résolvent rien, les attitudes
logiques restent les mêmes : rencontrer l’enseignant
ou le professeur principal mais à condition de ne
pas se précipiter… |
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