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A lire : les livres et quelques articles
de Chantal Calatayud,
psychanalyste, didacticienne analytique,
auteur,
parus dans Psychanalyse magazine.

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  « Je fais comment quand il ne veut pas faire ses devoirs ? »  
 


Géraldine dit qu’elle finit par avoir un rejet de l’heure des devoirs. Stéphanie assure qu’elle baisse les bras devant Quentin qui remet toujours à plus tard la lecture de la page préconisée par la maîtresse. Florent avoue qu’il en a par-dessus la tête de faire réciter les tables de multiplication à ses jumeaux qui ne les mémorisent pas… Comme dans beaucoup d’autres familles, alors que toute la maisonnée devrait se retrouver dans la joie après une longue journée de séparation, l’agressivité couve, suivie de claquements de porte, de pleurs et bientôt de… culpabilité. Si cette lassitude, retrouvée dans les deux camps, est bien compréhensible, il existe des moyens pratiques pour que les choses s’arrangent rapidement…

Analyser la situation

1) Observer
> Les adultes ne doivent en aucun omettre qu’une journée passée à l’école requiert énormément d’énergie. Car il n’y a pas que l’attention portée au programme scolaire. Un exemple : parfois des rivalités éclatent dans la cour, les disputes fleurissent et pour le vainqueur comme pour le perdant, le désaccord le plus minime avec les copains ou copines laissera des traces qui ne demanderont qu’à se réactualiser à la moindre occasion. Le retour au domicile est le foyer idéal transférentiel de ce qui ne s’est pas réglé à la récré… Un rapide coup d’oeil lorsque l’enfant se présente sera un indice fiable de la façon dont il va aborder ses devoirs…

2) Dédramatiser
> Si le scolaire arrive avec la mine défaite, rien ne sert de le harceler de questions. Il ne répondra pas ou, agacé, ne livrera pas la réalité : il doit aussi protéger ses compagnons de classe qu’il reverra très vite ! Le goûter étant proposé, il ne devra pas être forcé. En revanche, s’il continue à faire la moue, lui faire choisir le moment idéal selon lui où il désire faire son travail est efficace. L’heure passée, il ne faut pas intervenir. C’est sa responsabilité !

3) Participer
> Si le récalcitrant continue à être en opposition, il faut lui simplifier la tâche. Les soirs de grande résistance, il ne s’agit pas de mettre en place une sorte de punition en l’obligeant à débarrasser la table. Il sait très bien ce qu’il doit faire. Même s’il est difficile pour le parent de prendre le sens inverse de ce qu’il ressent pulsionnellement, cette participation passive – qui consiste à accepter que le jeune scolaire ou l’ado a besoin de réfléchir et de se centrer sur lui-même pour trouver ses solutions – lui fera apprécier l’ambiance familiale détendue, ce qui l’incitera à faire ses devoirs. Si ces quelques conseils basiques ne résolvent rien, les attitudes logiques restent les mêmes : rencontrer l’enseignant ou le professeur principal mais à condition de ne pas se précipiter…

 

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