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A lire : les livres et quelques articles
de Chantal Calatayud,
psychanalyste, didacticienne analytique,
auteur,
parus dans Psychanalyse magazine.

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  « Je fais comment quand il refuse d’aider ? »  
 

 

Indépendamment du fait que les mères travaillent majoritairement aujourd’hui, il est toujours très agréable qu’un enfant mette gentiment la main à la pâte au sein de sa famille. Hélas, ce simple geste – déjà citoyen – peut entraîner bien des conflits. Il arrive que l’opposition soit telle que l’impertinence se trouve au rendez-vous. Ainsi, comment procéder lorsqu’un « héritier » résiste à participer modestement aux tâches de la maison ?


Analyser la situation

1) Observer
> Tout d’abord, il est une évidence que l’âge de l’enfant a une importance : pour la psychanalyse, avant 6 ans, il est déconseillé de lui demander de contribuer aux obligations qui touchent à l’ensemble de la vie de famille. En revanche, il peut mettre son linge sale dans la panière et ranger son coffre à jouets. Ceci dit, si l’enfant oppose un refus récurrent mais sur une courte période (quelques jours), il s’agit d’un passage – qu’il renouvellera d’ailleurs ! qui marque l’évolution de son affirmation. Toutefois, si la crise dure et se renforce, accompagnée de troubles fonctionnels (perte d’appétit, constipation, sommeil agité), cette réaction inhabituelle traduit une souffrance, voire de la haine, qui s’étaye sur un problème qu’il convient d’éclaircir : il faut communiquer avec lui. Si rien ne change, il est recommandé de consulter dans un premier temps un médecin.

2) Dédramatiser
> Ainsi, en dehors d’un problème médical ou psychologique qui nécessite le recours à un spécialiste, il est une erreur qui consiste à punir l’enfant qui n’accepte pas momentanément le principe de la vie en communauté et ses exigences. Une attitude plus tempérée consiste à ne pas l’aider durant cette période, comme lorsqu’il sollicite le parent pour que celui-ci contribue à terminer le puzzle…

3) Participer
> Faire preuve d’un peu de diplomatie suffit souvent à ce que l’acceptation règne à nouveau : pour exemple, proposer de faire un gâteau (pour les filles) ou de réparer le pneu crevé de la bicyclette (pour les garçons) et de ranger ensuite… ensemble. Allier, effectivement, aspect ludique et axe de découverte avec un adulte permet au jeune récalcitrant de réaliser qu’à certains moments, il a besoin de conseils avisés et de l’aide du parent : il lui semblera peu à peu normal de remercier celui-ci en s’inscrivant à son tour dans un schéma identique.

 

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