|
Sitôt sur ses jambes (et parfois même bien avant), souvent
le petit d’Homme est déjà soumis aux diktats des parents :
"Toi, tu es un futur Zizou" – "Ce trésor sera petit rat de l’opéra" – "Ma petite nièce est de la trempe de Laure
Manaudou"… Et c’est ainsi que l’enfant se trouve conditionné.
Les parents, soucieux de l’équilibre de leur chérubin,
ont parfois des difficultés à comprendre que le sport
est une affaire personnelle. Pas étonnant que notre sportif
en herbe rechigne à s’entraîner. Comment s’y prendre
alors pour débloquer une situation qui peut s’envenimer et
aboutir à l’arrêt définitif d’un intérêt – aussi minime soit-il – pour le domaine sportif ?
Analyser la situation
La première chose à mettre à plat consiste à objectiver si l’enfant a réellement choisi le sport qu’il pratique. À l’inverse, a-t-il été initié de façon particulière par sa famille ? Ce sont deux approches très différentes. S’il s’est agi à l’origine de faire comme les copains, la résistance à vouloir maintenant s’entraîner vient du fait que l’enfant affine ses goûts personnels. Dans le deuxième cas, il y a opposition.
2) Observer
> Un enfant qui commence à sentir qu’il a des désirs
différents de ceux des autres est un petit bonhomme
qui se documente tout seul. Il accède de façon indépendante – pour exemple – à des émissions destinées à un sport précis. A contrario, un enfant qui se
rebelle contre des parents qui ont fait pencher la
balance en faveur d’un sport qu’ils aiment, eux, se
désintéresse de lectures ou d’émissions concernant
ce sport, ou même les fuira carrément. Il ne parlera
pratiquement pas de ses matchs ou de ses compétitions.
Il ne tiendra pas à ce que sa famille l’accompagne
sur son terrain de jeux ou d’entraînement.
3) Dédramatiser
> Surtout, oublions la culpabilité dès lors qu’on
aura compris que la neutralité familiale n’était pas
au rendez-vous au départ : ça partait d’un bon sentiment
puisqu’il s’agissait d’apporter un plus à l’héritier.
Par ailleurs, il faut essayer de voir avec lui ce
qui ne va pas dans sa vie : a-t-il une difficulté à l’école,
est-il fatigué etc ? Si les choses ne se débloquent
pas, une visite chez le médecin est nécessaire.
En revanche, s’il est une évidence que l’enfant n’a
aucune passion pour sa discipline sportive, il ne faut
pas insister. Il est raisonnable de lui proposer d’arrêter,
sans lui suggérer d’autres sports ! Jacques
Lacan disait que le désir naît de la frustration…
4) Participer
> Un enfant qui refuse de s’entraîner n’a pas envie
de faire une partie de foot en famille ou une course à bicyclette aux allures de compét avec Papa !
Participer, en cas de résistance, consiste simplement à respecter les élans spontanés de l’enfant en ne parlant
pas de sport à sa place… Le mieux étant d’éviter
ce sujet en sa présence ! |
|