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Il est rare qu’un enfant refuse de skier. D’autant plus rare
que les sports d’hiver sont maintenant entrés dans les
habitudes de vacances de grand nombre d’entre nous.
Tout petit, le bambin se voit paré d’une jolie combinaison
appropriée à la glisse, du bonnet assorti, des gants protecteurs,
des lunettes solaires efficaces, histoire de se lancer,
déjà brave et téméraire, sur les pistes enneigées. Bien
chaussé et parfaitement équipé, notre champion en herbe
apprivoise à sa façon la perspective de sommets à redescendre
héroïquement. Sauf que des fois, les choses se
compliquent un peu : les "j’ai peur", "j’ai froid", accompagnés
de préférence de hurlements de la part de l’héritier
récalcitrant font, qu’à tour de rôle, la mère ou le père ne
skiera pas dans la journée pour rester dans l’appartement
faire un puzzle ! Comment donc ne pas gâcher un séjour à la neige, tout en prenant en compte les appréhensions de
notre enfant ?
Analyser la situation
1) Observer
> Avant toute chose, il est nécessaire de réfléchir
aux attitudes que les adultes ont pu avoir quant à
l’approche du ski proposée à l’enfant : l’idée même
d’une notion de compétition est à bannir. Ce sport
doit rester ludique à ce stade de développement
psychologique et physique.
2) Dédramatiser
> Si notre société, depuis l’après-guerre surtout,
cherche à fabriquer une élite, à chaque parent de ne
pas se laisser influencer : le ski n’est pas indispensable à la réussite de l’Homme. Ainsi, lorsque votre
garçonnet ou votre fillette traduit une angoisse à
chausser des skis, n’insistez pas : dites-lui que ce
n’est pas encore le moment pour lui ou pour elle
mais que vous restez à sa disposition en cas d’envie
de sa part. Et surtout, n’en reparlez pas, ni quelques
jours après, ni l’année suivante…
3) Participer
> Pour savoir si l’enfant se bloque pour punir l’entourage,
un test est simple : ne racontez pas vos propres
exploits à ski devant lui, pas plus que vos chutes
d’ailleurs ou des situations caricaturales intervenues
sur les pistes. Ne le conditionnez pas. En
voyant que vous ne cherchez pas à l’influencer, si
réellement il a un vrai désir de ski au fond de lui,
c’est lui qui vous posera des questions ! Vous saurez
alors qu’il n’a jamais renoncé… |
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