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A lire : les livres et quelques articles
de Chantal Calatayud,
psychanalyste, didacticienne analytique,
auteur,
parus dans Psychanalyse magazine.

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  « Je fais comment quand il refuse d’obéir ? »  
 


Aujourd’hui, dès qu’un acte de délinquance est commis par un ado, les médias accusent facilement les parents de laxisme ou de mauvaise éducation. Ce sont des jugements hâtifs qui occultent complètement la vie inconsciente d’un enfant, globalement indépendante des soins psychologiques qui lui sont prodigués. Le petit d’Homme, dans les cinq premières années de son existence, ne saisit pas la réalité comme peut le faire l’adulte. Il échafaude ses scénarios par fantasmes interposés. Certes, il a pu être blessé par sa famille en difficulté mais l’enfant rebelle existe dans tous les milieux. Comment donc le faire obéir après des heures d’explications, la mise en place de punitions (inopérantes), des récompenses anticipées, sans commettre d’erreurs qui renforceraient son opposition et sa souffrance ?

Analyser la situation

1) Observer
> Il est très difficile de savoir avec certitude quel positionnement est le mieux approprié aux structures psychiques d’un jeune inconscient récalcitrant. De fait, il est bon de prendre du recul par rapport à ce que vous considérez comme étant des réactions de désobéissance. Essayez déjà de faire preuve d’objectivité : ne voyez-vous pas votre enfant plus grand qu’il ne l’est ?

2) Dédramatiser
> Il apparaît utile d’établir un distinguo entre des réflexes agressifs qui mettent la vie de votre chérubin en danger (monter sur le rebord de la fenêtre alors qu’il sait que c’est interdit, par exemple) et une revendication précoce de son autonomie (manger des bonbons avant de passer à table, autre exemple). S’il n’est pas question de banaliser toute recherche de domination de l’enfant, il ne s’agit pas de créer une escalade à coups de « non » psychorigides. Quoi qu’il en soit, mettez toujours en avant sa santé et non votre inquiétude : Tu peux te faire très mal en grimpant sur ce tabouret est mieux adapté que J’ai peur que tu te fasses très mal en grimpant sur ce tabouret

3) Participer
> Un excellent moyen, pour que votre enfant prenne conscience que désobéir systématiquement entraîne un mauvais climat à la maison et ne mène qu’à se fâcher, est de passer par la lecture. Il existe beaucoup de publications enfantines qui reprennent les thèmes des grandes valeurs humaines, quel que soit l’âge. Comme toujours, s’il est assez grand pour lire, c’est lui qui le fera. Sinon, ce sera vous. N’oubliez pas de solliciter ses commentaires. Vous serez étonné(e) de leur justesse…

 

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