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A lire : les livres et quelques articles
de Chantal Calatayud,
psychanalyste, didacticienne analytique,
auteur,
parus dans Psychanalyse magazine.

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Poids : apprendre à dédramatiser

« Ce n’est quand même pas la fin des haricots » ! Il est des expressions populaires pour le moins ambivalentes. L’intonation y joue un rôle prépondérant. Soit ! Mais finalement, que viennent faire les haricots dans une situation que nous cherchons à dédramatiser ?

À l’origine, cette plante herbacée annuelle vient d’Amérique Centrale. En langue Aztèque, ou nahutl, le terme haricot se disait ayacotl. Appartenant à la famille des Fabacées, on retrouve deux grandes classifications : le haricot vert ou le mange-tout dont on consomme le fruit, c’est-à-dire la gousse. Et les haricots secs dont on apprécie les graines pour leur goût et leur qualité protéinique. Certes, il s’agit d’un aliment précieux et c’est sûrement ce qui pourrait nous faire redouter sa disparition.

La ligne « haricot vert »
Curieux par ailleurs de constater qu’il existe une autre expression concernant ce légume prisé : la ligne «haricot vert» ! L’imaginaire se déclenche sitôt prononcée cette métaphore qui nous incline à rêver à ces formes longilignes tant convoitées de nos jours. Il est certain qu’une salade de ce savoureux légume offre l’avantage d’un maigre apport calorique. D’autant qu’il supporte admirablement bien la cuisson à la vapeur. Marion Kaplan rappelle d’ailleurs à juste titre, dans son ouvrage « 120 recettes à la vapeur sans gluten ni laitages », paru aux Éditons Grancher, que la pollution électromagnétique est intense lors d’un chauffage à l’électricité, alors qu’elle est inexistante au gaz, l’induction entraînant la pollution la plus intense. Cependant, continue Marion Kaplan, cette pollution est neutralisée lorsque l’on cuisine à la vapeur douce, celle-ci servant d’intermédiaire entre l’aliment et la source de chaleur… Plutôt une bonne nouvelle !

Savez-vous dédramatiser ?
Pourtant, quand tout va mal, rien ne va plus ! Il suffit de décider de vouloir rentrer dans votre robe de cocktail taille 38 pour qu’une contrariété fiche en l’air vos bonnes dispositions en hygiène diététique. Ainsi, vos mauvais réflexes vous titillent et au moindre souci, vous compensez par un apport de nourriture plus riche que celui que votre plan initial avait décidé ! Il est cependant si simple d’apprendre à dédramatiser. N’oubliez pas que les obstacles que vous trouvez sur votre route comme tout un chacun sont là pour vous pousser à évoluer dans le sens d’une toujours plus grande humanisation. Prenez le temps d’analyser les situations douloureuses que vous avez dépassées et réfléchissez à tout ce qu’elles vous ont apporté.
Laura, 28 ans, raconte avoir compris que malgré son très jeune âge l’ensemble des soucis qu’elle a rencontrés l’ont structurée : Très petite, j’ai eu une pré-conscience que le hasard n’existait pas. Mes parents ont divorcé lorsque j’avais 4 ans. Je détestais la nouvelle compagne de mon père que ma mère critiquait sans cesse. Aujourd’hui, je suis capable d’assumer le fait que si je suis organisée, soignée, rigoureuse, c’est grâce à elle. Ma mère pouvait se laisser aller à la saleté… Au même titre que Jean Marais avouait que sa mère étant kleptomane, elle lui avait appris à ne pas voler! À nous donc d’accepter que ce n’est jamais la fin des haricots… Quelle que soit la nature de l’épisode à traverser, pour ne plus le subir, donnons-lui du sens. Tout simplement en n’évitant rien de cet enseignement naturel. Le « mange-tout » s’impose d’ailleurs sûrement ici comme une vraie leçon de sagesse à méditer…

 

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