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A lire : les livres et quelques articles
de Chantal Calatayud,
psychanalyste, didacticienne analytique,
auteur,
parus dans Psychanalyse magazine.

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  Parents, êtes-vous pédagogues ?


Pour en savoir plus cochez, puis comptabilisez vos points en vous reportant au tableau qui se trouve après le questionnaire et découvrez votre bilan après ce questionnaire.

1 – Votre enfant vous « répond »
A. Vous punissez
B. Vous grondez
C. Vous pardonnez

2 – Les règles à la maison
A. Ça se discute
B. Ça se néglige
C. Ça s’impose

3 – L’école ne l’intéresse pas
A. À vous de le motiver
B. À lui de se motiver
C. Au maître de le motiver

4 – L’enseignement
A. D’hier
B. D’aujourd’hui
C. De demain

5 – Après une bêtise
A. Réparation
B. Compréhension
C. Prévention

6 – Le désordre
A. Aucun problème !
B. C’est un problème
C. C’est son problème

7 – Toute plainte mérite d’être
A. Écoutée
B. Niée
C. Étayée

8 – Les premières vacances
A. Pas sans portable
B. Pas sans provisions
C. Pas sans livres

9 – Votre chérubin est
A. Drôle
B. Joyeux
C. Moqueur

10 – Françoise Dolto
A. Étonnante
B. Culpabilisante
C. Rassurante

11 – Le langage ado
A. Plutôt immature
B. Plutôt intéressant
C. Plutôt agressif

12 – La citoyenneté
A. À transmettre
B. À expérimenter
C. À discuter

13 – Un caprice suscite
A. Négociations souvent
B. Intransigeance toujours
C. Explications parfois

14 – Dans un musée
A. Découverte partagée
B. Découverte libre
C. Découverte érudite

15 – Un bon pédagogue fait
A. La différence
B. L’unanimité
C. L’admiration

16 – Le pire selon vous
A. L’inertie
B. L’opposition
C. Le désintérêt

17 – Les jeux vidéo
A. Du temps perdu
B. Du temps répit
C. Sans avis

18 – Pour un futur champion
A. La natation
B. L’équitation
C. Sans avis

19 – Des révisions
A. Par sagesse
B. Par nécessité
C. Par précaution

20 – Dans un conflit, il faut
A. Avoir le dernier mot
B. Avoir le juste mot
C. Avoir les mots

21 – Suite à une petite blessure
A. Vous paniquez
B. Vous compatissez
C. Vous dédramatisez

22 – Le maître mot
A. Liberté
B. Égalité
C. Fraternité

 



De 22 à 25 points
Vous êtes un héritier de Mai 1968
En rupture avec le principe même de la directivité (peut-être en avez-vous souffert enfant ?), vous prenez l’exact contre-pied, de façon viscérale. À tel point que vous remettez en cause toute pédagogie. Pour vous, elle rime avec estrade poussiéreuse, silence studieux, atmosphère rigide. Cependant et même si toute pédagogie a ses défauts, vous développez une très grande propension à en faire l’impasse ; à la longue et sans le vouloir, vous pourriez priver votre enfant d’éléments utiles à sa structuration. Bien entendu, vous avez peur de l’abîmer, ce qui est louable mais, encore une fois, en résonance probable à une souffrance de votre petite enfance. Attention tout de même car trop refuser toute vraie pédagogie revient, de façon implicite et paradoxalement, à maintenir votre enfant dans un état plus fusionnel qu’il n’y paraît ; il pourrait lui être plus difficile de s’inscrire dans un devenir socialisant, humanisant, favorisant son épanouissement. Malgré tout, vous commencez à sentir qu’il est temps pour vous de quitter ce paradis fantasmé d’une enfance sauvage bénéfique et de vous autoriser, sans crainte de culpabilité, une parentalité plus... pédagogue.


De 26 à 42 points
Vous êtes académique
Votre conception de la pédagogie ne laisse rien au hasard. Vous savez avec précision ce qui se doit d’être mis en place en matière d’éducation. Pour vous, les Savoirs priment et vous attendez de vos enfants qu’ils les acquièrent et les respectent. Mais certaines de vos exigences, perfectionnistes et idéalisées, peuvent parfois être perçues comme de l’hyper rigidité. Prenez garde aux débordements quels qu’ils soient car votre intransigeance pourrait perturber votre relation avec votre enfant, pouvant aller jusqu’à générer des effets que vous ne soupçonniez pas, sous forme d’opposition notamment : désaccord, inertie, révolte plus ou moins masquée, démotivation, voire échec... Une telle autorité et tant de rigueur peuvent nuire à la transmission et le résultat différer du tout au tout de celui pisté, soit l’acceptation. Trop de bonne volonté de la part du parent, trop d’application, peuvent démotiver l’enfant ; et si, a contrario, celui-ci manifeste et instaure à cet état de fait une grande soumission, sachez qu’elle ne peut être que temporaire ; à la moindre occasion, cette chape de plomb qui pèse sur ses épaules volera en éclats et vous serez alors face à une crise certaine qui n’aura pour effet que de déstabiliser la communication. Depuis quelque temps, il est certain que vous avez un peu désinvesti les Savoirs ; vous autorisez votre jeune héritier, habilement, à prendre plus de loisirs et ce, à l’aide d’une dynamique de dialogue. S’il est évident que les place, rôle et fonction des parents envers leur enfant sont définis et protecteurs, privilégiez davantage encore l’échange. Votre enfant aussi, comme vous le constatez chaque jour, est un magnifique pédagogue par ses incitations à changer vos habitudes et les choses établies qui se répètent à votre insu. Vous l’assurez vous-même, d’ailleurs à juste titre : « On a toujours besoin d’un plus petit que soi »...

De 43 à 66 points
Vous êtes un pédagogue né
Pour vous, la pédagogie se conjugue au quotidien, cela va de soi, et vous ne la réduisez pas aux seuls Savoirs scolaires. Elle concerne aussi savoir-faire et savoir-vivre. Rien de plus naturel de fait. Vous avez posé un regard personnel sur vos acquis et l’effet destructeur du Savoir, lorsqu’il n’est que figure imposée, pour désapprendre ce qui ne vous ressemblait pas. Ainsi, vous êtes à même d’écouter et tenez compte de cet être différent dont la présence vous interpelle. Vous ne vous posez pas en sujet supposé savoir ; vous acceptez la remise en question et devenez miroir pour plus jeune que vous, grâce à vos bons doutes, lacunes légitimes et curiosités tous azimuts ! Bref, tout comme le petit d’Homme progresse par explorations, expérimentations, interrogations multiples, vous ne vous considérez pas comme détenteur de l’absolu. S’il vous arrive de faire office de pédagogue, c’est de façon juste pour la formation et la transformation de votre enfant. Vous savez alors lui apporter les éléments nécessaires à un processus de construction pour lui-même. Votre parvenez à dialoguer sans l’envahir et vous n’idéalisez pas ladite relation. D’ailleurs, il vous est naturel d’accepter, vous aussi, les leçons de la vie ; vous ne fuyez pas le changement. Par cette connaissance de vous-même que vous laissez accessible et cette attitude transparente, vous faites réellement œuvre pédagogique car vous n’attendez rien, non pas par désintérêt mais par neutralité. Vous n’exigez nullement de restitution immédiate et donnez le temps à l’enfant pour sa propre maturation ; vous lui permettez ainsi la mise en place des conditions nécessaires à son avancée et, fort des acquis qu’il aura faits siens pour les avoir choisis, il sera à même de dépasser le maître...



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