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A lire : les livres et quelques articles
de Chantal Calatayud,
psychanalyste, didacticienne analytique,
auteur,
parus dans Psychanalyse magazine.

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Je reste cool… quoi qu'il arrive !


Logiquement, l’être humain présente une capacité à être seul sans pour autant ressentir d’abandon. Cette aptitude n’exclut pas – et c’est heureux – le désir de se retrouver en famille durant les congés. Mais, quand tout le monde est à la maison, la plus malmenée est souvent la mère… Un état de plus pour elle à gérer… sans craquer !

Difficile effectivement de résister à la tentation de tout envoyer paître quand le ras-le-bol est à son comble. Ce qui ne s’avère pas la solution idéale, bien entendu. Ceci dit, on a eu beau se préparer psychologiquement, des semaines auparavant, aux exigences des uns et des autres, à leurs traits de caractère parfois incompatibles, à leurs failles et fragilités, lorsque personne n’y met du sien, la déprime guette, même si l’intérieur est climatisé et l’eau de la piscine parfaite. Encore faut-il avoir le temps de faire quelques longueurs de bassin…

Règle numéro 1 :
> Je m’occupe de moi avant tout le monde
Il est curieux de constater, alors que les matins précoces offrent une température agréable, que l’ensemble de la maisonnée dort encore… Au lieu de râler en me disant que quelqu’un pourrait quand même avoir la gentillesse de se lever aux aurores pour une fois, pour préparer le petit déjeuner, j’en profite pour prendre la salle de bains (seul moment où elle est libre !) et me délasser dans une eau parfumée aux huiles essentielles. Une demi-heure après, je fais mon thé, quelques toasts beurrés (la plaquette est toute propre à cette heure-ci !) et confiturés à ma guise. Une fois le tout joliment présenté sur un plateau, j’investis la table du jardin (pas encore encombrée d’objets hétéroclites !).

Règle numéro 2 :
> Je fais du sport
Plutôt que de ressasser le fait que personne dans cette famille n’a l’idée d’aller chercher pain frais et croissants, j’enfourche ma bicyclette et me dirige jusqu’au village : il fait divinement bon, les odeurs sont magiques, la nature généreuse prête à affronter la canicule mais toute ragaillardie par la fraîcheur de la nuit.

Règle numéro 3 :
> Je communique
Quel bonheur d’échanger sourires et paroles positives avec les commerçants, des vacanciers ou des connaissances. On se complimente, on plaisante, on est aimable et apprécié… enfin!

Règle numéro 4 :
> J’observe
Je n’avais pas remarqué cette affiche qui annonce ce concert de jazz dans la région dans quelques jours. J’irai, même si personne ne veut m’y accompagner…

Règle numéro 5 :
> Je flâne et je me gâte
La librairie est encore déserte… J’en profite pour traîner dans les rayons et m’acheter deux bons bouquins à lire tranquillement les matins, à l’aube, sous mon cerisier préféré. J’en rêve déjà…

Règle numéro 6 :
> Je prends le chemin des écoliers
Je modifie mon itinéraire de retour. D’ailleurs, je prends l’habitude de quitter la routine. Sur ma selle, j’imagine tout ce que je peux faire sans mes z’amours… Les possibilités sont immenses puisque je n’ai à tenir compte que de moi ! Pas de heurts possibles : je sais ce que j’aime, ce qui me fait plaisir et me convient…

Règle n° 7 :
> Je reste dans mon axe
Avant toute chose, ma bicyclette rangée, je vais mettre mes livres en lieu sûr… Sage précaution ! Je croise deux courageux dans le salon, déjà affalés sur le canapé, certainement le ventre vide. Je ne m’en soucie pas. C’est curieux mais je ne les envie pas : moi, je me sens en pleine forme et d’humeur joyeuse. Le cœur léger, mon plein d’énergie fait, je peux me consacrer maintenant à ma couvée… qui me demande en bâillant comment je fais pour être aussi radieuse au lever !


 

 

 

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